La transformation du karité en beurre suit une démarche précise, qu'elle soit traditionnelle ou industrialisée. Mais avant d'obtenir le beurre, il faut ceuillir la noix...
La récolte des noix
Cette phase artisanale est la même pour tous. Entre mai et août, les noix tombent naturellement des arbres et sont ramassées à la main, principalement par des coopératives de femmes rurales. Les fruits sont ensuite dépulpés pour ne garder que la noix. Ces dernières sont bouillies puis séchées au soleil, une étape cruciale pour pouvoir les décortiquer facilement et en extraire les amandes, qui sont la matière première du beurre.
La transformation des amandes en beurre
C'est ici que les méthodes diffèrent, chacune ayant ses propres caractéristiques et marchés cibles.
- Méthode artisanale : Cette méthode, longue et laborieuse, est l'apanage des coopératives de femmes. Elle est le fruit d'un savoir-faire ancestral. Après la torréfaction des amandes, elles sont broyées pour obtenir une pâte épaisse. Cette pâte est ensuite pétrie et barattée avec de l'eau pour séparer la matière grasse (le beurre) des impuretés. Le beurre obtenu, pur et non raffiné, est très prisé par l'industrie cosmétique et le commerce équitable pour ses propriétés naturelles intactes.
- Méthode industrielle : Plus rapide et mécanisée, cette approche utilise des presses pour extraire la matière grasse à chaud ou à froid. Le beurre peut ensuite être raffiné, désodorisé et blanchi pour répondre aux standards de l'industrie alimentaire et cosmétique. Ce processus permet d'obtenir un produit plus standardisé et plus homogène en grande quantité, bien qu'il puisse perdre certaines de ses propriétés naturelles. Au Togo, des entreprises comme NIOTO et Label d'Or se spécialisent dans ce type de production, répondant ainsi à une demande croissante.