Le secteur formel togolais se distingue par son caractère restreint. Il englobe les entreprises et les institutions qui sont officiellement enregistrées, qui paient des impôts, et qui sont soumises au Code du travail, offrant ainsi une certaine sécurité et des avantages sociaux à leurs employés.
Les Salariés du Secteur Privé
Le secteur privé, moteur de l'innovation et de la croissance économique, n'emploie qu'une infime partie des travailleurs togolais. Les données indiquent que seulement 4% de la population active (des 1,5 million d’actifs) travaille dans ce secteur, ce qui représente environ 60 000 salariés.
Ces entreprises formelles, qu'il s'agisse de banques, de télécommunications, ou d'industries manufacturières, constituent pourtant l'ossature moderne de l'économie. Leur faible poids numérique illustre un marché de l'emploi formel très compétitif et limité en termes de volume.
Les Fonctionnaires et Agents Publics
De manière similaire, les établissements publics (administrations, hôpitaux, écoles publiques) n'absorbent que 2% de la population active. Ce segment représente les fonctionnaires et les agents de l'État, dont le nombre est traditionnellement régulé par les capacités budgétaires du pays. Bien que ce pourcentage soit faible, l'emploi public joue un rôle essentiel dans la prestation des services de base et dans la stabilité sociale.
La Zone Franche : Un Cas Particulier
Un autre bassin d'emploi formel significatif se trouve dans la zone franche de Lomé, qui concentre environ 10 000 travailleurs. Créée pour attirer les investissements étrangers grâce à des incitations fiscales et douanières, cette zone illustre une tentative réussie de développer un pôle d'emploi industriel et commercial formel, même si son impact global sur le chômage reste marginal.
Au total, l'ensemble du secteur formel (privé, public et zone franche) représente à peine 6% de la population active totale, soulignant l'écart béant avec les pays industrialisés.