Des clubs amateurs aux équipes professionnelles : une structure en développement
Le football burkinabè s'organise autour d'un système de ligues, de la Première Division (FasoFoot Première Division) aux divisions inférieures. Bien que le professionnalisme soit encore en développement, de nombreux clubs historiques comme l'Étoile Filante de Ouagadougou, l'ASFA Yennenga et le Rail Club du Kadiogo animent le championnat national. D'autres clubs plus récents, tels que le Rahimo FC et l'AS Douanes, se sont également imposés, prouvant le dynamisme de la scène locale.
Ces clubs ne sont pas uniquement des entités sportives ; ils jouent un rôle social important, notamment à travers leurs centres de formation. Ils sont une source d'espoir pour de nombreux jeunes qui rêvent de suivre les traces de leurs idoles et de s'élever socialement grâce au football. La Fédération Burkinabè de Football (FBF) supervise le championnat et les compétitions nationales, travaillant en collaboration avec la FIFA pour améliorer les infrastructures et la gestion du football dans le pays.
Les grandes dates du football burkinabè
L'histoire du football burkinabè, d'abord sous le nom de Haute-Volta puis de Burkina Faso, est jalonnée de moments clés :
- 1960 : Fondation de la Fédération voltaïque de football.
- 1964 : Affiliation à la FIFA et à la Confédération africaine de football (CAF).
- 1984 : Le pays adopte le nom de Burkina Faso. L'équipe nationale, les "Étalons", joue son premier match officiel sous cette nouvelle appellation.
- 1998 : Le Burkina Faso organise la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), un événement majeur qui marque un tournant pour le football national et met le pays sur la carte du football africain.
- 2013 : Les Étalons réalisent leur meilleure performance en CAN en atteignant la finale, un exploit historique qui déclenche une liesse populaire à travers le pays.
- 2017 : L'équipe se classe à la troisième place de la CAN, confirmant son statut d'équipe solide sur le continent.
La place du football dans la population
Le football est une passion dévorante au Burkina Faso. Loin d'être un simple divertissement, il est une source de fierté nationale et un puissant facteur d'unité. Lors des matchs des Étalons, le pays entier est suspendu au coup de sifflet, les familles se rassemblent, les bars sont bondés et les rues se vident. La ferveur est palpable et les victoires sont célébrées avec une joie immense, transcendant les différences ethniques et sociales. Le football permet aux Burkinabè de s'identifier à une même cause et de partager un sentiment d'appartenance. C'est un langage universel qui fédère la population autour de valeurs de dépassement, de solidarité et d'honneur.
L'engagement de l'État burkinabè
Le gouvernement burkinabè reconnaît l'importance du sport, et en particulier du football, pour le développement social et économique du pays. La Constitution burkinabè fait de la pratique sportive un droit social. L'État, en collaboration avec la Fédération, cherche à mettre en place une politique sportive pour :
- Développer les infrastructures : Des projets de construction et de rénovation de stades et de centres d'entraînement sont en cours, notamment pour la ville de Bobo-Dioulasso.
- Soutenir les clubs : L'État apporte un soutien financier aux clubs, bien que cela soit parfois source de tensions et de menaces de boycott.
- Encourager la détection de jeunes talents : Des programmes de détection ciblée sont mis en place dans les écoles et au-delà, afin de repérer les futurs joueurs de haut niveau et de les intégrer dans des structures de formation adaptées.
- Promouvoir le football féminin et les sports pour tous : Des efforts sont faits pour encourager la participation des femmes au football et pour rendre le sport accessible à l'ensemble de la population, y compris les personnes handicapées.
En conclusion, le football au Burkina Faso est une histoire de passion, d'espoir et de résilience. De la créativité du "maracana" à la ferveur des stades, ce sport est profondément ancré dans le tissu social du pays et continue de jouer un rôle essentiel dans l'unité et le développement de la nation.